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Wikimedia Commons licence CC
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La montagne, terrain de jeu, espace partagé avec des acteurs économiques, espace administré.

 

Administré avec qui?

 

Quand une commune s’intéresse à sa montagne (en général pour réglementer ou interdire), elle consulte les partenaires qu'elle juge incontournable:

- D'abord les propriétaires: la propriété, c'est le vol selon Proudhon, mais c'est le fondement légal et sacré de notre société. Dans une communauté rurale, la propriété est un dogme intouchable. Imaginer que l’intérêt public puisse prévaloir est un sacrilège impensable.

- Les acteurs économiques. Ils ne sont pas nombreux: pastoralisme, forêt, et tourisme: refuges et remontées mécaniques

-  Les acteurs institutionnels qui ont une existence administrative : Comco, département, région, parc, zone Natura 2000..)

-Des acteurs de loisir qui se sont installés historiquement comme des institutions incontournables: chasseurs et pécheurs, chez qui la licence est obligatoire et permet de structurer le lobby.

 

Et les pratiquants de loisir de montagne ?  les randonneurs, vvtistes, parapentistes, skieurs de rando, trailers, .... Où sont-ils, qui porte leur voix?

 

Les fédérations, FFCAM, FFME, FFRandonnée? Ils sont parfois invités, au niveau national, départemental. Même au niveau communal: dans la réunion d'estive de Revel, la FFCAM est présente (mais comme gestionnaire du refuge de la Pra), et la FFR Isère est invitée (et pas toujours présente). Mais que représentent-ils? Que connaissent-ils des problèmes locaux?

 

La FFRandonnée est une fédération représentée localement par un Comité départemental. C'est une petite structure, dont l'objectif majeur est la gestion des GR, qui emploie quelques salariés, et a besoin des subventions pour les garder. Elle ne va pas prendre des positions fortes face aux pouvoirs.

 

On pourrait analyser activité par activité la représentativité effective des fédérations. La réalité, c'est que l'immense majorité des pratiquants de sports de montagne sont des individuels qui ne se reconnaissent peu ou pas dans les instances fédérales. Ils pratiquent en groupe d'amis, en petits clubs, et se sentent très loin des structures fédérales, ils n'en ont tout simplement pas besoin pour leur activité de loisir, à la rigueur pour l'assurance, et encore, la Maif assure très bien.  Les jeux de pouvoir des fédérations, les présidents qui s'accrochent à leur siège et les réunions interminables, ça n'intéresse pas beaucoup le pratiquant normal.

 

Le pratiquant normal, on ne le retrouve pas dans les instances de décision qui le concernent. Il a pourtant un avis, il connait le terrain, il sait instinctivement que tel arrêté est incohérent ou inapplicable. Mais personne ne lui a demandé ce qu'il en pense et ce qu'il faudrait faire.

 

Les communes (ou les interco) devraient sortir de leur zone de confort, aller au delà de leurs partenaires institutionnalisés pour rencontrer les vrais acteurs de terrain. Pas facile, quand ces acteurs ne sont pas organisés en entités représentatives.

 

Mais tenir compte, au minimum, des associations locales et des groupes informels existants, ce serait plus démocratique que de signer des conventions  avec des structures  formelles pour afficher leur logo sur les demandes de subvention.

 

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Wed, 11 Dec 2019 11:18:59 +0100
<![CDATA[Protéger les tétras au Grand Colon pour mieux les chasser?]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/12/05/protéger-les-tétras-au-grand-colon-pour-mieux-les-chasser/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/12/05/protéger-les-tétras-au-grand-colon-pour-mieux-les-chasser/

Cet hiver, 2 zones d'interdiction de passage de skieurs seront balisés sous le Grand Colon: une petite zone en dessous du sentier en bas de la Combe Mercier, un secteur très raide où personne ne passe, et une zone plus grande en versant W, entre le rocher Mottin et le couloir au Nord de la cabane du Colon. Pas d'impact pour la voie normale du Colon ou le grand couloir, par contre cela condamne de fait les couloirs (assez peu fréquentés) du reste de la face W.

 

 C'est une initiative prise par la zone Natura 2000 en accord avec les chasseurs pour protéger les zones d'hivernage des tétras. A ma connaissance, il n'y a eu aucune concertation avec d'autres usagers de la montagne.

Zone d'interdiction de passage des skieurs Secteur Nord du grand Colon
Zone d'interdiction de passage des skieurs Secteur Nord du grand Colon

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Il est incontestable que le passage des skieurs en zone d'hivernage du tétras a un impact. Faire décoller un tétras en hivernage, c'est lui faire dépenser des calories inutilement et l'affaiblir dans une période critique. Le grand-tétras a disparu des Alpes, le tétras lyre est en sursis, bartavelles et gélinottes se portent mal. Alors, oui, les skieurs de randonnée sont prêts à se restreindre sur certains itinéraires pour protéger ces espèces. Tout comme les grimpeurs ou les parapentistes respectent les zones de nidification des rapaces en falaise.

 

Sauf que les rapaces sont protégés par tous. Alors que les tétras sont toujours chassés!  Certes, il y a un plan de chasse, les prélèvements sont limités, mais ils continuent.

 

Protéger les tétras l'hiver pour pouvoir en tuer plus en automne, pas d'accord!  On se moque de qui?

 

On demande aux skieurs de limiter leur activité de loisir pour que d'autres,  des chasseurs puissent s'amuser à en tirer un peu plus!  Ça s'appelle du foutage de gueule. Si une espèce est en déclin, la première mesure à prendre, c'est d'arrêter de la chasser. Et après, on peut commencer à discuter des autres mesures.

 

J'ai demandé à l'ACCA de Revel de jouer le jeu: on protége les tétras, d'accord mais tous ensemble. Pas de skieurs ou raquetteurs en hiver, et moratoire sur la chasse. Ça me semblait un deal équitable. J'ai bien eu une réponse, pas qui ne va pas dans le bon sens.

 

Aux dernières nouvelles, les filets de délimitation de la zone, posés en novembre,  ont été arrachés. Pas une bonne nouvelle pour les tétras. Mais peut-on s'attendre à ce que des mesures unilatérales prises sans aucune concertation soient facilement acceptées?

 

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Thu, 05 Dec 2019 19:46:42 +0100
<![CDATA[Randonner malgré les patous]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/11/12/randonner-malgré-les-patous/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/11/12/randonner-malgré-les-patous/
photo Don De Bold, CC
photo Don De Bold, CC

Belle journée de début juillet. Je prévois une montée rapide au Grand Colon, à la fraiche pour retour à midi à la maison. 8h, je sors de la forêt, sous la cabane du Colon. Les moutons! Ils occupent tout  l'alpage. 2 énormes patous me foncent dessus en aboyant. Vraiment pas l'air sympa. Que faire? Impossible de contourner le troupeau, ils occupent tout l'alpage. Passer au travers?  Si les chiens le veulent bien, mais  ils n'ont pas l'air accommodant. Dès que je bouge, ils se mettent à grogner en montant les dents. Pas de berger en vue pour les rappeler. Je suis seul face aux chiens. Je ne monterai pas au Colon aujourd'hui.

 

Des incidents avec les patous, il y a en a tous les jours, chaque randonneur a une aventure à raconter. J'ai vu à la Pra 3 randonneurs bloqués par des patous qui leur interdisaient de bouger alors que je venais de traverser tranquillement le troupeau avec des enfants.. J'ai été mordillé par un patou, qui était présumé gentil. J'ai vu foncer sur moi, de très loin,  2 bergers d'Anatolie au Pré du Mollard. Impressionnant. Mais ils ne faisaient que leur boulot, je me suis arrêté, ils m'ont reniflé et sont repartis. Juste une grosse peur. Mais parfois, ça se passe mal, le chien peut devenir agressif et mordre.

 

Que la montagne serait belle sans les patous!  Des troupeaux sans patous, comme avant. Avant qu'il y ait le loup.

 

Le loup , il est présent et bien présent. A la Pra cet été 2019, 1100 moutons et 5 loups, une meute de 4 et 1 solitaire. Des attaques quasi-quotidiennes, 30 brebis tuées. 3% de perte, c'est comparable au taux de perte habituel, mais ça fait 3% qui s'y rajoutent. 2 louvetiers ont passé des semaines à traquer les loups, sans succès.  La seule parade qui marche plus ou moins, avec le regroupement du troupeau le soir, ce sont les chiens de protection. Comme je n'imagine pas une montagne sans troupeaux (allez voir ce que devient un alpage abandonné à la grande Vaudaine ou sous le Grand Rocher), il faut faire avec les patous.

 

Je viens de parcourir une étude passionnante du CERPAM et de la FAI, un recueil de 30 ans d'expérience sur les chiens de protections: https://cerpam.com/wp-content/uploads/2019/03/Rapport-Chiens-de-protection-Anon-CIMA-2019-red.pdf  .  Le problème n'est pas simple, ni pour les éleveurs, ni pour les autres usagers de la montagne, personne n'a encore trouvé la solution miracle pour protéger le troupeau et éviter les incidents. Mais il y a des pistes à travailler.

 

D'abord comprendre et apprendre comment fonctionnent les chiens. Plus exactement, la meute de chiens de protection, une société hiérarchisée, dont le chef de meute est l'éleveur. Ils se partagent des rôles, ceux qui restent dans le troupeau, ceux qui patrouillent autour (jusqu'à 500m du troupeau!), ceux qui pourchassent les agresseurs. Si un chien vous fonce dessus en aboyant, c'est normal, il fait son boulot de reconnaissance et dissuasion.  La seule attitude à adopter, c'est de s'arrêter, sans montrer de peur ni d'agressivité et d'attendre qu'il vous ait reniflé et identifié comme non hostile.  Pas toujours facile et agréable, surtout avec des enfants!

 

Il se peut qu'il se mette à gronder, c'est sa façon de montrer qu'il vous considère agressif et que vous devez vous soumettre. C'est vous qui êtes sur son territoire! Si vous insistez, il va commencer à mordiller , "pincer" comme disent les éleveurs. C'est le dernier avertissement avant la morsure. Le chien a les mêmes comportements avec un humain qu'avec un autre chien: il montre sa force jusqu'à ce que l'autre s'incline, ensuite il le laisse tranquille. Enfin en principe, il reste hélas des chiens à mauvais caractère, et, normalement, les éleveurs les éliminent.

 

La plupart des morsures résultent de comportements inadaptés de l'homme: ne pas s'arrêter en VTT ou à pied, insister pour avancer quand le chien ne le veut pas, être agressif avec un baton ou une pierre (c'est stupide, le chien est plus gros et ils peuvent être nombreux), protéger son propre chien (qui devrait être en laisse, ou ne pas venir) qui ne comprend pas les codes de la meute, etc...

 

Et ne comptez pas trop sur le berger. D'abord il peut être loin et ne pas vous voir. Ensuite, bien souvent, le berger est un salarié pour l'été, et le patou appartient au troupeau, pas à lui. Le chef de meute auquel il obéit est l'éleveur, pas le berger ou la bergère, qui a parfois du mal à assurer le leadership par intérim.

 

Au bout du bout, c'est le chien qui décide, pas le randonneur. C'est frustrant, mais s'il ne veut pas vous laisser passer (même si vous vous comportez bien, ça peut arriver), c'est à vous de choisir un autre itinéraire. Quelle autre possibilité de cohabitation? Imposer aux troupeaux de ne plus pâturer sur les chemins, imposer la présence humaine du berger en permanence?

 

Le loup est de retour. Il complique beaucoup la vie des éleveurs, il impose la présence des chiens de  protection qui compliquent la vie des usagers de la montagne. Est-ce un prix trop lourd à payer pour le retour du loup?

 

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Tue, 12 Nov 2019 17:11:17 +0100
<![CDATA[Autoroute forestière sur le chemin du Crozet]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/10/19/autoroute-forestière-sur-le-chemin-du-crozet/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/10/19/autoroute-forestière-sur-le-chemin-du-crozet/
sentier du Crozet transformé en piste de débardage
sentier du Crozet transformé en piste de débardage

(Publié le 19/10 et complété le 9/11 en fin d'article)

Le sentier très fréquenté qui part du parking de la Pliou à Freydières pour aller au lac du Crozet et à la Pra commence par une large piste forestière, puis la quitte vers 1500m pour monter en lacet par un petit sentier piétonnier.

 

C'est ce sentier qui, vers 1650m, a été transformé des derniers jours par en piste pour engins forestiers.  Et, par ailleurs, une piste de débardage à été ouverte, droit dans la pente, entre le chemin forestier de la Pliou et le deuxième lacet du sentier. Un grand merci au randonneur Revelois qui nous a alerté ce week-end de ce chamboulement surprise. Tout ceci pour débarder une dizaine de grumes. A moins que ce ne soit l'amorce d'une coupe de bois plus importante. Ni la mairie de Revel, ni l'ONF n'ont pour le moment répondu sur le fond à nos demandes d'information.

 

On pourrait remercier les forestiers d'avoir amélioré le petit sentier du Crozet, très marqué par les passages et de l'avoir transformé sur une partie en large chemin carrossable en défonçant les talus. Mais dans ce cas, pourquoi s'arrêter à un tronçon? les lacets précédents  mériteraient aussi une réfection du sentier!  On pourrait aussi les remercier d'avoir ouvert un raccourci radical qui coupe les lacets, tout droit dans le pentu.

 

Restons sérieux. On peut aussi se demander pourquoi les randonneurs doivent respecter les chemins, ne pas couper les lacets pour éviter le ravinement, quand les professionnels de la forêt font l'inverse.  Et est-ce que l'exploitation de la forêt justifie le défonçage d'un sentier pédestre en piste de débardage, qui va se transformer en fondrière à la première pluie? Sans compter la déstabilisation des talus et les pierres mal maintenues par des racines qui vont rouler sur les lacets en dessous.

 

Évidemment, la forêt de Revel est exploitée. Cette partie est communale, et est gérée par l'ONF, qui sous-traite les coupes, par appel d'offres, à des entreprises privées. L'appel-d'offres peut contenir des conditions restrictives d'exploitation, comme la limitation des coupes en dehors des périodes de fréquentation d'été, la remise en état des chemins et des zones de dépot,  et le respect des sentiers. Évidemment, cela augmenterait les frais de coupe, donc la valeur de vente du bois. Qu'en a-t-il été pour ce débardage?

 

Cela pose la question de l'intégrité des sentiers utilisés par les randonneurs. En Isère, beaucoup d'itinéraires font partie du PDIPR (Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et Randonnee), et c'est la Comco du Grésivaudan qui les gère sur Revel. En principe, c'est elle qui coordonne les travaux de modification d'amélioration. Est-ce qu'utiliser un tronçon piéton pour les engins de débardage fait partie des règles du jeu?

 

Ce petit exemple pose plein de questions pratiques de cohabitation entre l'exploitation forestière et la randonnée.

 

On peut déplorer que, sur un itinéraire aussi fréquenté que celui du Crozet, il n'y ait pas un minimum de concertation avant le défonçage de pistes de débardage. Et, alors que les interlocuteurs se connaissent et que la mairie de Revel ait mis en place des commissions sur l'avenir de Freydières  qui devraient en théorie améliorer la communication entre les utilisateurs,  toujours pas de réponse aux questions posées.

 

Complément d'infos, après un échange avec l'ONF:

Le chantier consistait à terminer le débardage d'une dizaine de grumes, coupées depuis plusieurs mois dans le cadre d'un contrat passé par l'ONF à un exploitant privé. Ce dernier aurait du informer préalablement de l'ouverture du chantier et de la modification  du sentier du PDIPR, ce qui n'a pas été le cas, d'où le déficit d'information. Sur le fond, tant que la  forêt est exploitée, il semble que la solution choisie pour le débardage soit la meilleure, ou la moins mauvaise. L'alternative aurait été de treuiller, avec des risques supplémentaires et des dégâts potentiels sur les lacets du chemin. La réouverture d'une ancienne piste de débardage en bordure du sentier a laissé l'essentiel du sentier en l'état et son élargissement sur une centaine de mètres sera vite stabilisé par le végétation. Dont acte.

Cet exemple montre combien la cohabitation entre les randonneurs et l'exploitation forestière est sensible. Les randonneurs traversent des forêts exploitées, utilisent des chemins crées par les forestiers et doivent en accepter des contraintes. En parallèle, les forestiers (propriétaires et exploitants) doivent aussi respecter l'usage de loisir, assurer la sécurité des promeneurs et laisser les sentiers en l'état. C'est en principe prévu dans les règlements et les contrats.

 

Une question pour le PDIPR: Faut-il maintenant compléter le balisage du sentier du Crozet, en proposant une montée/descente tranquille en lacets et une variante de raccourci par la poste de débardage?

 

 

 

 

Le nouveau raccourci sauvage entre 1650m et 1550m sur le sentier du Crozet
Le nouveau raccourci sauvage entre 1650m et 1550m sur le sentier du Crozet
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Sat, 19 Oct 2019 11:06:51 +0200
<![CDATA[Quel aménagement pour Freydières? suite]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/10/13/quel-aménagement-pour-freydières-suite/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/10/13/quel-aménagement-pour-freydières-suite/

(mise à jour du 12/11/2019 en fin d'article)

Je reprends ce blog après une longue interruption, où j'ai préféré m'impliquer sur des actions de terrain sans en faire la publicité.

Il s'est passé beaucoup de choses cet été sur le dossier de Freydières, une enquète, des comptages tout l'été, des commissions qui ont réuni la mairie, l'ONF, des randonneurs, des pécheurs et des chasseurs.  Les données factuelles résultant du comptage ont permis de désamorcer les rumeurs et les chiffres fantaisistes qui circulaient. Non, il n'y a jamais eu 600 voitures à Freydières et dans les parkings au dessus. En moyenne, il y 175 voitures le Week-end dans les parkings d'accès à la montagne, avec quelques pointes à 300 véhicules. Et la bonne nouvelle, c'est qu'en utilisant les espaces qui existent et en se garant correctement, ça rentre. Et il y a encore de la marge, si on signale les espaces disponibles sur la route de Pre-Reymond (plus pratique pour aller à la Pliou que le parking bondé des 4 chemins) et à la Pleurey (itinéraire direct pou rle grand Colon).

Avec ces données de comptage et une visite de terrain en petit groupe, le consensus s'est vite fait dans la commission concernée pour proposer quelques aménagement mineurs (débroussaillage avant la saison d'été, épierrage des pieds de talus ,...) et surtout une meilleure signalisation.

Les autres commissions qui travaillaient sur la protection du lac, la réhabilitation des vieilles cabanes de Freydières, les sentiers thématiques ont elles aussi bien avancé, et débouché  sur des propositions pragmatiques d'amélioration.

On pouvait donc espérer un large consensus à la réunion plénière du 8 octobre 2019, qui devait valider les orientations.

 

A la surprise générale, en fin de réunion, alors que tout semblait acté, Bernard Michon, maire de Revel, a ressorti du tapis l'épouvantail de la barrière de péage. Un sujet que toutes les commissions avaient enterré,  tout simplement parce que le concept n'avait pas de justification dans les propositions travaillées. Le maire ne l'a certes pas présenté  comme une décision,  mais comme une option à trancher le mois suivant. Comme s'il s'agissait d'une simple variable d'ajustement, alors que cela change complétement le contenu et l'image du projet. Et qu'aucun plan n'a été mis en place pour travailler le projet de péage.

 

On peut se demander pourquoi avoir ressorti cet épouvantail, qui ne peut que diviser dans Revel et au delà. Alors qu'il était si simple de poursuivre sur la dynamique de coopération qui était enclenchée et qui aboutissait à des propositions simples et peu couteuses. La volonté de faire ce péage coute que coute, alors qu'économiquement il n'est pas rentable ? pour quelle motivation idéologique? le choix de coller à une partie de l'électorat qui aimerait bien réserver la montagne aux "vrais" Revelois? la réaction d'égo d'un élu qui veut montrer que c'est lui qui maitrise le calendrier? 

 

Quoi qu'il en soit, le projet est en attente de décision du maire, et peut partir dans une direction ou l'autre.  Rien ne garantit que le bon sens l'emportera.

 

J'ai publié des éléments du dossier dans www.vigilance-belledonne.fr. A chacun de les consulter et de se faire sa propre opinion.  Et de relayer l'information dans son réseau d'amis et de randonneurs.

 

Si vous pensez que l'accès à la montagne doit rester libre et gratuit, vous pouvez en informer la mairie de Revel: [email protected]

 

Compléments au 12/11/2019:

A la dernière réunion du groupe de travail le 4/11, le maire a annoncé que, au vu des comptages réalisés cet été par un groupe de bénévoles, la situation des parkings semblait gérable avec les quelques ajustements proposés et qu'il n'y avait pas lieu de mettre en place un péage. Le projet d'aménagement va se poursuivre et s'affiner sur ces bases.  Nous vous tiendrons au courant.

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Sun, 13 Oct 2019 17:24:23 +0200
<![CDATA[L'Echappée Belle, passion de Belledonne]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/07/22/l-echappée-belle-passion-de-belledonne/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/07/22/l-echappée-belle-passion-de-belledonne/

Échappée Belle, 7ème édition. La grande traversée de Belledonne est devenue la référence incontournable de l'ultratrail. Une traversée intégrale du massif, de Vizille à Aiguebelle, au plus près de la ligne de crète,  144kms et 1100m de dénivelé que les meilleurs bouclent en 27h et les derniers finishers en 56h.

Je ne pratique pas le trail, ma condition physique et mes genoux ne me le permettraient pas. Ma pratique de la montagne est différente, mais je participe à la course, depuis la première édition. Comme bénévole. Comme 600 autres bénévoles, pour la plupart non trailers, qui se retrouvent dans cet événement. Le plus grand événement fédérateur de Belledonne.

 

L'Echappée Belle, c'est une parcours magnifique, exigeant, dur, inoubliable pour les trailers. C'est aussi, dans les coulisses,  une formidable aventure humaine.

 

Au départ, un tout petit noyau de trailers passionnés. Belledonne, et tout particulièrement le Nord de Belledonne, c'est leur terrain de jeu, leur jardin secret. Il est tellement beau qu'ils ont envie de le faire connaitre, de le partager. Une traversée intégrale du massif, en restant sur les crêtes:  c'est le projet fou dans lequel se lance Florent Hubert et une petite équipe de copains. L'itinéraire, ils le connaissent pour l'avoir pratiqué. Encore faut-il l'améliorer, le baliser,  le sécuriser. Faire passer 1200 personnes dans le col du Morétan, il faut oser!  Il faut aussi obtenir les autorisations de passage, persuader certains maires réticents, organiser les sites de départ et d'arrivée, le centre de vie du Pleynet et tous les ravitaillements intermédiaires.  Assurer le PC course, l'assistance médicale, les transports, les rapatriements,... Tout cela sur financement propre, avec l'appui effectif (autorisations, mise à dispo de locaux et matériel) mais désargenté des communautés locales et de l'Espace Belledonne et les premiers sponsors à démarcher.

 

1800 coureurs et 11 ravitaillements à organiser; certains sont accessibles par une route d'altitude, d'autres sont en refuge et nécessitent un héliportage, celui de Périoule est en pleine montagne, au milieu de nulle part. Entre les ravitaillements, au sommet de chaque col et à chaque intersection, des bénévoles se relaient en Poste Montagne. Pour toute la durée de la course, de Vizille à Aiguebelle, Belledonne est jalonnée de points d'accueil.

 

Et ça marche, et ça s'améliore chaque année.

Les ravitaillements ont été "adoptés" par des relais locaux, des associations, des acteurs du tourisme, ou des habitants qui mettent leur grange à disposition. Les groupes de bénévoles se retrouvent  chaque année dans un ravitaillement, d'autres demandent à reprendre leur Poste Montagne habituel. L'organisation s'est structurée, en impliquant mieux les relais locaux et en favorisant les initiatives. C'est maintenant une équipe (tous des bénévoles) qui prépare et fait vivre la course: le président Florent Hubert, le "staff" (merci Sev, Stéphane, Mélodie et bien d'autres), les responsables de ravitaillement, et tous les bénévoles pendant la course.  Une équipe avec des ramifications dans tout Belledonne et la vallée.

 

Pendant la course, que de rencontres, que de moments forts! Un point d'eau improvisé au col de Freydane, un ravito à déplacer en plein brouillard de Périoule au Plan de L'Ours, des concurrents épuisés qui repartent après un repos réparateur, des blessés obligés d'abandonner que l'on raccompagne, des échanges en anglais ou en espagnol, le sourire d'une japonaise...

 

L’Échappée Belle soigne ses bénévoles qui le lui rendent bien.

Dans l’enquête de satisfaction que remplissent les concurrents, l'accueil des bénévoles reçoit 10/10 de satisfaction.

Bravo!

 

 

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Mon, 22 Jul 2019 15:08:55 +0200
<![CDATA[2ème réunion animée du GT de Revel sur Freydières]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/06/09/2ème-réunion-animée-du-gt-sur-freydières/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/06/09/2ème-réunion-animée-du-gt-sur-freydières/
Parking de la Pliou vide le 4/6/19
Parking de la Pliou vide le 4/6/19

La 2ème réunion du Groupe de Travail sur Freydières s'est tenue le mardi 4 juin à la mairie de Revel, avec environ 35 personnes.

Une réunion animée, où les Revelois ont demandé des explications au maire Bernard Michon. Ils avaient découvert, en parallèle du Groupe de Travail,  le dépôt d'une action LEADER Belledonne, la signature d'une convention avec l'ONF et les fédérations de chasse et de pèche, sans aucune implication des randonneurs locaux ou départementaux. Et, dans le document de travail présenté au groupe, les scénarios présentés proposaient le comptage des voitures avec péage et fermeture de la route .  Plus d'un Revelois a eu l'impression que le Groupe de Travail n'était qu'un paravent pour avaliser des décisions prises ailleurs en petit comité.

 

Bernard Michon a assuré qu'il n'en était rien, que rien n'était décidé et resitué le projet dans son contexte. Dont acte, mais nous restons vigilants: la confiance est limitée depuis l'an dernier, avec l’arrêté surprise d'interdiction du bivouac à la Pra pour soi-disant protéger le milieu naturel, alors qu'il s'avère que le motif principal était d'éloigner les randonneurs du troupeau.

 

Ceci dit, il y a eu de bonnes choses dans cette réunion

  • un recensement des places de parking existantes, qui pourraient être mieux signalées et aménagées: avant Freydières, 77 places à la STEP, à Freydières 94 places en 4 emplacements, aux 4 Chemins 25 places, puis 50 places dans 3 poches sur le chemin en terre de la Pliou, et 70 au bout de la route. Au total 326 places. Plus le petit parking en entrée de la prairie de Ferpeyret et la possibilité d'un grand parking entre Freydières et les 4 chemins, au départ de la route forestière de Pré Reymond.
  • un recensement des chalets en propriété communale autour de Freydières: entre 7 et 9 bâtisses, plus ou moins sommaires, qui pourraient être réaménagées pour des activités de loisir. Une excellente idée, qui a fait l’unanimité. Il y a clairement un potentiel à développer.
  • une proposition de sentiers thématiques au départ de Freydières, à destination des familles. Là aussi, il y a accord, pour développer un accueil et des activités à destination du public familial qui vient profiter de la moyenne montagne autour du lac de Freydières.

C'est à propos d'un autre public, celui qui ne voit pas Freydières comme un but en soi , mais comme une porte vers les montagnes de Belledonne, qu'il n'y a pas consensus.  Ce sont ceux qui vont au bout de la route, à la Pliou ou aux 4 Chemins, et qui, quand les parkings sont pleins, se garent au mieux là où ils trouvent une place. Cela n'arrive que quelques jours par an (combien de jours, on ne sait pas, il faudrait des comptages), mais ces jours là, les 326 places "officielles" ne suffisent pas.

 

La mairie a proposé 3 scénarios:

  1. on signale mieux les parkings existants, on interdit le parking en dehors et on met des PVs
  2. idem, en rajoutant une barrière avec comptage des flux et proposition de péage pour payer des agents de gestion
  3. idem avec comptage de flux, péage et agent de gestion, en fermant la route aux 4 chemins (en supprimant 120 places)

Aucun de ces scénarios ne répond au besoin d'accueil les jours d'affluence.  Où vont aller les familles qui seront refoulées les jours de canicule à la barrière de Freydières ?

 

Évidemment, on peut anticiper sur d'autres scénarios que le tout-voiture. Éliminons le rêve de navette entre Domène et Freydières, aucune collectivité n'est prête à financer le déficit d'exploitation. Mais on peut encourager ceux qui montent en vélo classique ou électrique en installant des garages à vélo qui ferment à clé. On peut aussi développer la covoiturage et le Poucibus depuis Domène. Le stop marche très bien en semaine pour les lycéens au départ de la route de Domène, pourquoi pas le week-end pour Freydières: tous ceux (ou presque) qui montent à Freydières passent par Domène, on pourrait remplir les voitures en bas de la montée. Oui, ce sont des pistes à développer activement, elles ont été mentionnées dans le Groupe de Travail.

Mais, pour les prochaines années, vont-elles vraiment réduire le besoin de places de stationnement? ou simplement atténuer sa croissance?  Oui, on utilisera de moins en moins sa voiture en ville ou pour aller au travail. Mais le week-end, pour les loisirs? Les mobilités douces vont se développer, certains sites seront accessibles en transport en commun, mais les autres? Le besoin de s'évader en montagne ne va pas disparaitre, et c'est peut-être le dernier usage qui restera de la voiture individuelle dans les prochaines années.

 

Si la mairie veut restreindre les parkings à Freydières et au dessus, elle va générer des parkings sauvages ailleurs, et refouler des familles qui devront chercher leur bol d'air de montagne plus loin dans d'autres communes. Nous n'imaginons pas que ce soit l'objectif de Bernard Michon, président de l'Espace Belledonne !

 

Même si pour un tas de raisons on aimerait réduire les voitures, il me semble plus écologique de favoriser l'accueil à Freydières, la porte de Belledonne la plus proche de Grenoble, que de repousser les voitures des Kms plus loin (rappelons que les montagnes au dessus de Revel, elles, sont loin d'être saturées).

 

En addition des 3 scénarios proposés, le Groupe de Travail a demandé qu'on étudie l'extension des places de stationnement. Pas pour attirer plus de voitures, mais pour trouver une place aux voitures qui encombrent la route les jours d'affluence. Il y a des possibilités d'aménagement par nivelage ou déblayage/remblayage de la Pliou aux  4 Chemins, et une zone plate au départ de la piste de Pré-Reymond, sur le trajet du sentier qui monte à la Pliou,  qui pourrait servir de parking de débordement les jours d'affluence. Pas besoin de places délimitées avec des capteurs de présence comme chez Vinci, un simple aplanissement du terrain et un peu de drainage, et de la signalisation informative. En contrepartie, interdire le stationnement sur la route étroite semble logique, quitte à le faire respecter par quelques PVs.

 

L'autre question qui fâche, c'est le péage ! Il n'y a pas de péage au col du Coq, à Pré Orcel, à Pré Marcel, au Poursollet,... L'exception, c'est le cirque Saint-Même, et il est proposé de dupliquer l'exception à Revel (et sans doute ailleurs, puisque la fiche action du programme Leader mentionne que les solutions mises en place seront reproductibles). Pourquoi ? Pour financer des gardes et mettre des PVs (de stationnement, mais aussi contre les feux sauvages, les déchets, etc...), et aussi, si c'est possible, des agents pour faire de l'accueil.

Est-ce réaliste ?  A Saint Même, un site familial en bord de ruisseaux très apprécié pour le pique-nique, avec un parking de 300 places, il faut 1 poste au péage et 2 en haut sur le parking, présents sur toute la journée, les week-end et les mois d'été, donc plusieurs personnes par poste à remplir. Les recettes couvrent tout juste le salaire du personnel. Et les jours de pluie, qui assumerait le déficit, la commune? Est-ce que l'affluence des grands week-end permet de financer des emplois à plein temps à la future barrière de Freydières?

Est-ce justifié ?  Évidemment, on paye les parkings à Grenoble, faut-il aussi le faire en montagne? Ce serait une taxe de plus, qui pénaliserait les familles, les citadins qui ont besoin de leur poumon d'oxygène, les Revelois qui ont leurs habitudes à Freydières. La justification de la mairie, c'est qu'il faut compenser les couts de fonctionnement générés par l'accueil des visiteurs, essentiellement le nettoyage. Il n'y a rien de catastrophique selon le témoignage des services techniques, le lac de Freydières est de plus en plus propre malgré l'affluence croissante, mais il  faut quand même passer nettoyer le lundi matin. Oui, l'accueil génère des couts. Une commune du littoral nettoie régulièrement sa plage, qui reste pourtant gratuite. C'est un service, qui devrait être compensé par l'activité économique générée sur la commune.

Si ce n'est pas le cas, il faut raisonner en bassin d'activité.  La montagne fait partie intégrante de la zone de vie de l'agglomération grenobloise, dont Revel fait partie. Grenoble est dynamique en partie grâce à l'attraction de ses montagnes ( et c'est bien pour cette raison que le rédacteur de ces lignes s'est installé dans la région). Revel est dynamique parce que Grenoble existe. Si la commune est passée de 270 habitants en 1968 à plus de 1400 aujourd'hui et qu'elle a toujours une école, c'est parce qu'elle n'est qu'à 15 kms de Grenoble. Alors, les anciens Revelois peuvent-ils se plaindre que les citadins viennent à Freydières le week-end? Sans la ville dans la vallée, le village serait bien rétréci, ses habitants auraient dû chercher du travail ailleurs et n'auraient pas vendu de terrain à construire. Alors, peut-être que le nettoyage de Freydières, ce n'est que la contribution que Revel doit rendre à la vallée,  pour la remercier d'exporter sa vitalité. Pas vraiment cher payé.

 

Et si, malgré tout,  Revel doit absolument chercher un financement, c'est au niveau du bassin de vie qu'il faut le trouver, le Grésivaudan et la Métro, ou le département. La compétence tourisme est transférée des communes à la ComCom, pourquoi le plan de développement de Freydières et son financement n'est-il pas traité à ce niveau? le Grésivaudan a déjà pris en charge le développement du col de Marcieu, pourquoi pas Freydières?

 

Nous sommes tous d'accord pour protéger le site exceptionnel de Freydières.

Une grande partie des Revélois est d'accord pour développer Freydières Porte de Belledonne et accueillir au mieux les visiteurs, qu'ils restent autour du lac ou qu'ils montent plus haut en montagne.

Valoriser le site, mieux informer les visiteurs, cela contribuera à le faire respecter et le préserver.

Nous pensons qu'il est possible, avec des solutions pragmatiques, d'accompagner la croissance inéluctable de la fréquentation, sans mettre de péages, ni de barrière.

 

Élever des murs et des barrières,

c'est malheureusement à la mode dans le monde d'aujourd'hui,

mais ce n'est pas l'image que nous voulons donner de Belledonne et de Revel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Sun, 09 Jun 2019 10:20:57 +0200
<![CDATA[Prison ferme pour le chasseur de Revel. Ca va changer les pratiques de chasse?]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/05/01/prison-ferme-pour-le-chasseur-de-revel-ca-va-changer-les-pratiques-de-chasse/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/05/01/prison-ferme-pour-le-chasseur-de-revel-ca-va-changer-les-pratiques-de-chasse/

Hier 30 avril, le tribunal correctionnel de Grenoble a reconnu coupable d'homicide involontaire le chassseur de Revel qui était responsable de la mort d'un randonneur le 10 octobre 2015, sur le chemin de la Pliou, au-dessus de Freydières. Le chasseur a été condamné à 3 ans de prison, dont 2 avec sursis.

 

J'étais au procès. L’enquête avait conclu que des règles de sécurité essentielles n'avaient pas été respectées. Si les règles de tir légales (on ne tire pas en direction d'une route) et celles de la fédération de chasse (le tir doit être fichant, vers le bas et avec visibilité du point d'impact potentiel)  avaient été respectées, le jeune Samuel serait toujours en vie et heureux de pratiquer la montagne. Le tribunal a jugé.

 

Pourtant, le chasseur ne comprend pas pourquoi l'accident a eu lieu. Il l'a encore redit hier, il ne pense pas avoir fait de faute. C'est un chasseur confirmé, il avait ses habitudes, il connait parfaitement le terrain, il savait qu'il y avait une route au dessus, mais comme il a tiré dans le talus, son tir aurait dû être sans risque.

 

La fédération de chasse, qui s'était constituée partie civile, a défini des règles strictes: il faut identifier le gibier, identifier où la balle peut arriver, donc avoir la visibilité du point d'impact possible derrière la cible (on ne tire pas à travers un fourré qui pourrait cacher quelqu'un), tirer en tir fichant, vers le bas (donc on ne tire pas vers un gibier au dessus de soi), etc... Des règles strictes, et évidemment contraignantes, en forêt et en montagne, qui limitent considérablement les opportunités de tirs "légaux". C'est le prix de la sécurité, et pour la fédération de chasse, le prix à payer pour pérenniser la cohabitation de la chasse avec les autres activités de loisir. Comme l'a dit hier le procureur dans son réquisitoire, toutes les activités doivent pouvoir cohabiter, mais les seuls à porter un fusil, ce sont les chasseurs et cela leur donne plus d'obligations.

 

En tant que randonneur, je me sentirais un peu plus en sécurité à cohabiter avec des chasseurs si j'avais la certitude que ces règles étaient appliquées. Si le chasseur ne peut tirer que dans une zone ouverte, en ayant vérifié qu'il n'y personne en portée à part le gibier visé, ce serait rassurant.  Mais en pratique? Une zone de visibilité en forêt avec des carabines qui portent à 1000m?  Ces règles derrière lesquelles la fédération de chasse se protège pour afficher sa volonté de cohabiter et fustiger les coupables, sont-elles applicables sans restreindre de façon drastique les pratiques de chasse actuelles? sont-elles diffusées effectivement dans les ACCA locales? Sont-elles acceptées? Sont-elles vérifiées? Quelles sanctions pour ceux qui les enfreignent? Quelles sont les mesures prises par les instances de la chasse pour promouvoir les bonnes pratiques et sanctionner ceux qui s'y soustraient? Pourquoi continuer à tolérer certains comportements de "villages gaulois" qui sont connus et qui perdurent?

 

Hier on a jugé un individu, coupable d'avoir enfreint des règles.

J'aurais aimé que l'on s'intéresse aussi à l'ACCA de Revel.  A-t-elle suffisamment formé ses adhérents et fait respecter les règles de sécurité?

J'aurais aimé que la fédération départementale de chasse assume une partie de responsabilité, au lieu de se défausser comme partie civile.

Et j'aimerais que maintenant, après ce jugement,  les chasseurs de Revel et d'ailleurs se posent la question: comment faut-il modifier mes pratiques de chasse pour pouvoir continuer à chasser en cohabitation avec les autres usagers de la montagne?

 

Ce n'est plus possible de continuer à chasser comme d'habitude, comme avant. Mais ce n'est peut-être qu'un rêve.

 

 

 

 

 

 

 

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Wed, 01 May 2019 13:44:58 +0200
<![CDATA[Chemins interdits à Crolles. Sécurité ou parapluie?]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/04/13/chemins-interdits-à-crolles-sécurité-ou-parapluie/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/04/13/chemins-interdits-à-crolles-sécurité-ou-parapluie/
arrété d'interdiction affiché en haut du chemin du facteur
arrété d'interdiction affiché en haut du chemin du facteur

Ça ne se passe pas dans Belledonne, mais juste en face, entre Craponnoz et le plateau des Petites Roches. Mais ça pourrait se passer pareil dans Belledonne, et n'importe où en montagne.

Nous avions prévu un itinéraire de début de saison, montée par Craponnoz et le sentier du facteur, traversée du col de baure et retour par le Manival.

La montée depuis Craponnoz se fait sur un sentier sans problèmes. Un panneau "chute de pierres" en bas de la montée nous avertit des risques inhérents à un chemin de montagne qui traverse des falaises et quelques blocs récents autour du chemin le confirment. Ceci dit, la montée se fait sans difficulté.

A notre grande surprise, en arrivant au pas de Luisset, nous découvrons que nous venons de parcourir un chemin interdit. A-t-on le droit de franchir la rubalise ou faut-il redescendre pour rester en règle? Nous décidons de continuer quand même. Nous avions contrevenu la loi de bonne foi, il n'y avait aucune information en bas du sentier.

 

Cette interdiction est-elle justifiée? En montant, les rochers ne semblaient pas moins stables (ou instables) que d'habitude; mais, pour rester politiquement correct, je ne peux pas écarter tout à fait l'hypothèse que l'interdiction soit effectivement justifiée. Cependant mon intime conviction, c'est que, une fois de plus, des maires ont ouvert le parapluie: incendie de broussaille, donc risque potentiel, donc principe de précaution, donc on interdit. Même si le chemin du facteur ne semble pas avoir été touché par l'incendie.

 

Combien de temps va durer cette interdiction? Le principe de précaution tendrait à rendre l'interdiction définitive, on ne sait jamais,  il peut toujours tomber des cailloux d'une falaise.

 

Et le jour où il y  aura vraiment un risque significatif sur ce chemin, quel type d'interdiction faudra-t-il prendre pour que ce soit pris au sérieux? Comment différencier une interdiction parapluie d'une interdiction pour cause de réel danger?

 

Dans l’intérêt du citoyen et pour sa sécurité, je propose de créer 2 types d'arrêté d'interdiction, l'interdiction pour la forme, et l'interdiction à prendre au sérieux. Ce qui permettrait au citoyen d'exercer son droit de désobéissance civique en toute lucidité.

 

 

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Sat, 13 Apr 2019 16:01:53 +0200
<![CDATA[Montagne de silence et baptèmes hélicos]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/03/14/montagne-de-silence-et-baptèmes-hélicos/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/03/14/montagne-de-silence-et-baptèmes-hélicos/
Baptêmes hélico à Isola 2000
Baptêmes hélico à Isola 2000

Belledonne, non! Nous sommes dans le Mercantour, au bord du Parc, à Isola 2000.

Baptême hélico de 5 mn en station, rotations continues et raffut garanti dans tout le secteur.

Nos amis de Vigilance-Mercantour lancent une pétition pour arrêter ce vacarme:

https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/aux-baptemes-helico-isola-2000/62055

Une campagne qui rentre en résonance (c'est le cas de le dire) avec le thème "Silence" de Montain Wilderness.

Et plus d'infos sur la page facebook avec  le témoignage détaillé (page du 8 mars) de Thibaut Tournier, guide de haute montagne de la Compagnie des guides du Mercantour:  https://www.facebook.com/VigilanceMercantour/

Et dans Belledonne?

Des drones, des ULMs, des baptèmes de vol depuis l'aéroport du Versoud....

A l'Alpe d'Huez, le festival Tomorrowland...

 

Mise à jour du 15 mars: la station d'Isola vient d'annoncer qu'elle abandonne les baptêmes hélico. La mobilisation citoyenne, ça marche!

 

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Thu, 14 Mar 2019 17:05:14 +0100
<![CDATA[La montagne de nuit, une menace pour le milieu?]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/03/09/la-montagne-de-nuit-une-menace-pour-le-milieu/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/03/09/la-montagne-de-nuit-une-menace-pour-le-milieu/
Un clin d'oeil aux amis de  l'Echappée Belle, qui sont très attentifs à respecter l'environnement
Un clin d'oeil aux amis de l'Echappée Belle, qui sont très attentifs à respecter l'environnement

 

 

Réunion de travail ce lundi 4 mars à Revel sur le thème zone Natura 2000 et randonnée.. En tant que randonneur local, je suis invité à participer, c’est positif. Nous n’étions pas bien nombreux, mais cela a permis d’échanger, de partager des points de vue, de mieux se comprendre. Même si on n’est pas toujours d’accord.

 

La pratique de la montagne prend de plus en plus en compte l’impact sur le milieu naturel. C’est une évolution, on ne s’en préoccupait pas autant il y a 50 ou 100 ans et ça va dans le bon sens.

 

Un randonneur, un trailer, un vttiste, un parapentiste, un skieur, même s’il est respectueux des bonnes pratiques et qu’il ne laisse pas de déchets, a un impact du fait même de son passage : il laisse une trace de pas ou de roue sur le chemin, il perturbe des rapaces, des coqs de bruyère ou des mammifères. C’est incontestable.

 

Mais est-ce que c’est grave ? Les renards et les castors ont appris à vivre en ville, ils s’y trouvent bien, les écureuils prospèrent dans les parcs de ville, les marmottes et les chamois s’habituent aux randonneurs. Les coqs de bruyère en hiver ? Oui bien sûr. Mais il faudrait aussi cesser de les chasser.

 

Les zones de montagne comme la Pra, proches des métropoles, sont de plus en plus fréquentées. Par des familles ou des pratiquants occasionnels qui viennent prendre le frais et découvrir la montagne, en général en suivant les sentiers bien balisés (la plupart n’ont pas de carte) Par des randonneurs plus expérimentés, qui peuvent s’aventurer (avec une carte) partout, en dehors des sentiers. Par des sportifs (trailers, skieurs, Vttistes) pour qui la montagne est leur terrain de pratique et qui s’entraînent régulièrement, et de plus en plus de nuit. L'Echappée Belle est de venu un parcours mythique pour les trailers et une belle affiche pour Belledonne. En contre-partie, de plus en plus de trailers s'entrainent sur le parcours. Un mal ou un bien?

 

Des pratiquants plus sportifs, plus aventureux, plus nombreux à profiter du terrain de jeu de la montagne, c’est positif pour l’homme (et la femme..). Si on s’intéresse au bien être et à la santé de la population, on ne va pas s’en plaindre, bien au contraire !

 

Par contre, du point de vue de l’espace naturel, plus de pratiquants, c’est plus d’impact, donc une menace. Quand on est responsable de la protection d’un espace naturel, la mission, c’est de le protéger, et un des moyens les plus simples, c’est de limiter, ou de canaliser, la fréquentation.

 

D’où le débat que l’on retrouve dans toutes les zones naturelles protégées (sans rentrer dans le détail des nombreux statuts possibles), et qu’on retrouve sur la zone Natura entre la Pra et Chamrousse.

 

Élément nouveau (pour moi) : la fréquentation nocturne. Des trailers ou des randonneurs à ski s’entraînent le matin avant le boulot, ou le soir , à la frontale (merci les Led!). Entrainement sportif dans le cadre de la montagne, c’est superbe. Pour les protecteurs de l’environnement, c’est une menace, une atteinte supplémentaire au milieu. Que faut-il en penser ? Un marcheur nocturne sur un chemin, est-ce plus perturbant qu’un loup pour un mouflon ou un aigle pour une marmotte ?

 

On a aussi évoqué l’interdiction controversée du bivouac à la Pra. Il se confirme que sa motivation, ce n’est pas la protection des zones humides (ou alors très indirectement), mais la protection de la tranquillité du troupeau et du berger. Une vraie question, mais nous y reviendrons dans un prochain article de ce blog.

 

 

 

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Sat, 09 Mar 2019 14:40:11 +0100
<![CDATA[En 1931, Revel investissait dans une route pour développer la fréquentation touristique de Freydières et la Pra]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/02/21/en-1931-revel-investissait-dans-une-route-pour-développer-la-fréquentation-touristique-de-freydières-et-la-pra/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/02/21/en-1931-revel-investissait-dans-une-route-pour-développer-la-fréquentation-touristique-de-freydières-et-la-pra/
Refuge de la Pra en 1903
Refuge de la Pra en 1903

 

L’Illustration - 5 septembre 1931:

 

Une route de montagne

 

« Grenoble est, on le sait, une capitale touristique et son syndicat d’initiative fut, sans doute, le premier de ce genre en France. C’est là que tout au début de ce siècle les cars de tourisme commencèrent à circuler, inaugurant une formule qui a connu depuis une une étonnante fortune. Et, peu à peu, toute la région, suivant cet exemple, s’organise et s’aménage.

Même d’humbles communes font de louables efforts et c’est à l’une d’elles, Revel, située au nord-est de la ville, qu’est due une nouvelle route de montagne inaugurée ces jours derniers. Une des promenades les plus intéressantes de la région est constitués par l’ascension de la Pra, située à 2100 mètres d’altitude. Elle était juste à ces derniers temps peu facile : sentiers mauvais ou inexistants, tracés qui se perdaient, bref une ascension fatigante et longue qui rebutait les promeneurs moyens. Désormais, on accédera plus facilement à ce coin d’où l’on découvre un immense panorama.

 

La commune de Revel a construit à ses frais, jusqu’au plateau de Freydières à 1100 mètres d’altitude, une route facilement praticable pour les autos. Agréable et très pittoresque, elle découvre à chaque tournant des horizons nouveaux, notamment sur le massif de Belledonne et celui de la Grande Chartreuse. Tout au loin sur l’Isère, on aperçoit Grenoble enveloppé d’une brume légère. Sur le plateau, où l’on trouve une manière de relais, on compte installer, sous la tente, des colonies de vacances et c’est une des raisons qui ont entraîné la construction de la nouvelle route. De ce point, un sentier muletier bien aménagé, qui côtoie le lac du Crozet, permet d’atteindre le chalet de la Pra en quatre heures de marche.

 

C’est l’ensemble de cette promenade qui fut réalisée le dimanche 23 août 1931, avec un plein succès, par la caravane d’inauguration où figuraient invités par la commune de Revel, les membres du syndicat d’initiative de la région et les maires du canton de Domène. Partis à 7 heures de Grenoble, les excursionnistes y rentèrent seulement à la nuit tombante, ayant eu, malgré un temps par instants bouché, de splendides échappées sur les Alpes dont on peut apercevoir par temps clair le point culminant »

 

(article cité dans « La fabuleuse histoire de Belledonne, p166, un excellent ouvrage de Raymond Joffre, paru aux Editions de Belledonne en 2006)

 

90 ans plus tard,  que fait la commune de Revel pour faciliter l'accès de la montagne aux habitants de la vallée?

 

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Thu, 21 Feb 2019 14:19:01 +0100
<![CDATA[Groupe de travail sur Freydières: première réunion]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/02/05/groupe-de-travail-sur-freydières-première-réunion/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/02/05/groupe-de-travail-sur-freydières-première-réunion/
Lac de Freydières en début d'hiver
Lac de Freydières en début d'hiver

Nous étions une vingtaine de Revelois ce lundi 4 février pour cette première réunion du groupe de travail organisé par la mairie de Revel: des élus, des habitants, randonneurs, chasseurs, pécheurs, protecteurs de la biodiversité,  tous amoureux du site et décidés à le préserver. Avec des points de vue différents sur sa protection et la gestion de la fréquentation. On s'est exprimé, on a échangé,  un dialogue  a démarré. C'est une excellente nouvelle.

 

Sans se substituer au Compte-rendu qui sera géré dans le groupe de travail, nous partagerons dans ce blog quelques infos:  ce qui semble faire consensus, ce qui n'est pas partagé et les questions ouvertes. Ce blog est un espace de discussion, exprimez-vous dans les commentaires en bas de page!

 

Ce qui semble globalement partagé: 

  • Freydières est un site exceptionnel, bien connu dans la région, pour la beauté du site lui-même et comme porte d'accès à plusieurs des plus beaux paysages de Belledonne.
  • Le site est très fréquenté les jours de beau temps, c'est normal, et il sera de plus en plus, par les 500 000 habitants de la vallée et tous ceux de la région et d'ailleurs.
  • Il n'est pas question de limiter cet accès au poumon vert de la montagne,  mais il faut le gérer au mieux et anticiper la fréquentation croissante.
  • La gestion de Freydières dépasse le cadre de Revel, c'est un site d’intérêt régional, voire plus et les coûts de gestion (comme les investissements en parking) doivent être pris en charge dans ce périmètre.
  • On ne va pas bétonner Freydières, ni le transformer en jardin, ça doit rester un espace naturel, sauvage.
  • Il faut améliorer le stationnement, qui est saturé les jours d'affluence. Par manque de place, les voitures se garent le long de la route et des chemins forestiers, en bloquant le passage éventuel de véhicules de secours, donc un enjeu de sécurité majeur. Le sujet du parking doit être traité sur Freydières (le lac), Ferpeyret, les 4 Chemins,  la Pliou (départ du Crozet) , la cabane des Carriers (chemin du Colon)? et les plateformes intermédiaires. Accord pour faire un inventaire des places disponibles ou possibles, sur terrains communaux et privés (conventions à formaliser).
  • Un accueil humanisé  à Freydières - porte de Belledonne serait important pour faire connaitre le patrimoine montagnard, éduquer le public: faire connaitre pour faire aimer et faire protéger. Ce qu'on aime, on le protège!
  • Les problèmes de fréquentation sont à relativiser: en dehors des gros week-end, il y a souvent pas grand monde. Sur Freydières même, il n'y a qu'exceptionnellement des problèmes de parking. Le site est nettoyé régulièrement par la mairie et de l'avis des services techniques, il y a de moins en moins de déchets sauvages malgré une fréquentation croissante (mais toujours hélas des décharges sauvages de gravats, qui ne sont pas le fait des randonneurs)

Ce qui fait débat:

  • Faire payer, ou non, le parking?
  • Fermer la route aux 4 chemins ou à Freydières (mais c'est pénalisant pour les familles)?
  • Freydières zone naturelle, mais le lac est artificiel tout comme la pêche (uniquement des lachers). Peut-on évoluer vers une gestion naturelle du lac? Comment maintenir des zones pour amphibiens protégées des poissons? Comment éviter la prolifération des renoncules d'eau?

Questions ouvertes:

  • Améliorer le stationnement avec plus de places et après? De nouveaux parkings dans 5 ans ou on trouve des solutions alternatives, un blablacar de proximité? Les navettes ont un cout de fonctionnement jugé trop élevé.
  • Un accès facilité, donc plus de voitures et plus de monde en montagne. Quel impact sur les zones naturelles? Comment développer l'accueil tout en protégeant?
  • Un accueil humanisé à Freydières, une maison de la porte de Belledonne, ce serait super. Mais qui paie les couts de fonctionnement?
  • Conflit d'usage entre les zones de stationnement et le débardage des bois (les zones ont été crées pour l'exploitation forestière)
  • Une navette pour monter à la Pliou, depuis Domène ou Freydières, plutôt que des voitures qui s'entassent? Ce serait plus écologique. Cout prohibitif, fréquence difficile à définir? Pas un scénario plausible pour nos élus.

 

 

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Tue, 05 Feb 2019 11:12:31 +0100
<![CDATA[Le bivouac autour du GR®738: problème ou atout?]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2018/12/17/le-bivouac-autour-du-gr-738-problème-ou-atout/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2018/12/17/le-bivouac-autour-du-gr-738-problème-ou-atout/
Sur les crètes de la montagne d'Arvillard
Sur les crètes de la montagne d'Arvillard

Le tout nouveau GR®738 est déjà un succès, en terme d'image, de notoriété du massif et de fréquentation. Bravo, et tout particulièrement à la petite équipe qui a mené ce projet à bien.

Des randonneurs confirmés sont venus cette année découvrir le nouveau parcours à la mode. mais aussi des familles, de nouveaux randonneurs qui sont venus passer quelques jours dans les refuges et gites de nos montagnes, à la rencontre des lacs et les troupeaux.

Beaucoup ont fait le parcours en portant une tente de bivouac. D'abord par obligation, parce que l'hébergement sur le parcours est insuffisant: il manque une étape en Nord Belledonne à la Perrière (il y a un projet de refuge en cours, pour quand?), le sympathique refuge de la Pierre du Carré ne propose que 15 places et les autres refuges ne sont pas bien grands, en dehors de la Pra. 

 

Mais aussi par choix, par ceux qui préfèrent l'autonomie de la tente de bivouac et la solitude de la nuit en pleine montagne.

 

Faut-il craindre une invasion de bivouaqueurs, qui vont planter leur tente n'importe où, polluer les ruisseaux et déranger les troupeaux? Faut-il réglementer, interdire?

 

Regardons l'expérience de la première année. Des réunions organisées par l'Espace Belledonne ont permis de tirer un premier bilan.

 

Quasiment tous les refuges et hébergements sur le GR accueillent les bivouaqueurs et leur proposent leurs services (boissons, repas, conseils, toilettes). Selon les cas, et en accord avec le berger dans leur secteur, ils organisent le bivouac dans des aires dédiées proches du refuge, ou préfèrent éparpiller les tentes dans l'alpage. C'est selon le terrain et la situation du troupeau. la bonne pratique, c'est d'aller voir le gardien (ou le berger) et de demander où on peut poser sa tente sans déranger. Le randonneur sera heureux de se rafraichir et de se ravitailler au refuge, tout comme le gardien qui a besoin de faire sa saison; et ce sera l'occasion d'échanger, de prendre des infos sur l'itinéraire et de connaitre un peu mieux la vie de ceux qui travaillent dans la montagne: un échange gagnant-gagnant.  Cette itinérance en bivouac autour des refuges a plutôt bien fonctionné cette année.

 

Avec une exception, la Pra. Il serait pourtant logique que la prairie sous le refuge puisse être utilisée en aire de bivouac, comme cela se pratique un peu partout et que l'arrêté municipal incohérent qui l'interdise soit modifié. D'après nos informations, il semble que cette interdiction, qui n'a rien à voir avec la protection des zones humides comme annoncé, est essentiellement un arrangement avec le berger et les gardiens pour éloigner les randonneurs. Aujourd'hui, le gardien indique comme zones de bivouac le haut du col de la Pra ou le lac Longet (dans les deux cas des zones humides, contrairement au bas du refuge!), ce qui garantit que les bivouaqueurs n'iront pas profiter de la bonne nourriture du refuge et déranger les clients. Vous l'avez compris, les randonneurs qui bivouaquent ne sont pas les bienvenus à la Pra. Une anomalie que nous avons déjà signalé à la FFCAM-Isère gérante du refuge et nous espérons qu'elle en tiendra compte.

 

Vallon du Moretan et Périoule
Vallon du Moretan et Périoule

Et comment se passe le bivouac en pleine montagne? Pour le moment, ça se passe bien, on le suppose parce qu'on n'a pas vraiment de visibilité. Vu les grands espaces de Belledonne et le petit nombre de ceux qui portent leur tente, on est loin de la surfréquentation. Le jour où le vallon du Moretan sera surpeuplé, ce n'est pas pour tout de suite. Pour le moment, les pratiquants pratiquent le plaisir du bivouac isolé en toute discrétion.

 

Ce qui pourrait poser un problème à moyen terme, c'est le bivouac sur le parcours du GR entre les refuges. Il n'y a pas partout des terrasses  propices au bivouac et certains espaces plats pourraient (peut-être?)  accueillir une certaine fréquentation, qui pourrait (peut-être?) générer des impacts qui pourraient (peut-être) perturber le milieu naturel ou les troupeaux.  Certains seraient même  prêts à règlementer de suite! Il vaudrait mieux quand même mieux savoir s'il y a un problème avant d'essayer de le résoudre et il y a d'autres façons de le régler que d'interdire.

 

Je fais un rêve:  Belledonne s'est bâti une image de montagne espace de liberté, où se pratique un tourisme doux, dans des petits refuges, des cabanes, des bivouacs. Certains itinéraires sont tracés et balisés, d'autres non, ils se pratiquent en montagne d'aventure, en cherchant son chemin et portant son sac et son autonomie.  Un espace de wilderness et de responsabilité tout proche de Grenoble et Chambéry. Un espace où le bivouac n'est plus une pratique tolérée, mais encouragée.

 

Un rêve, ou un besoin pour les 700 000 citadins qui vivent au pied de Belledonne?

 

 

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Mon, 17 Dec 2018 16:07:01 +0100
<![CDATA[Les éboulis de Belledonne, un espace à protéger?]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2018/12/16/les-éboulis-de-belledonne-un-espace-à-protéger/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2018/12/16/les-éboulis-de-belledonne-un-espace-à-protéger/

Un plan d'action pour restaurer les éboulis de Belledonne!

Oule - les éboulis du Gleyzin
Oule - les éboulis du Gleyzin

Non, ce n'est pas un poisson d'avril pour les fêtes de fin d'année. Il s'agit d'un programme très sérieux, qui figure dans le plan d'action de la zone Nature 2000 FR8201735

de Chamrousse au Grand Colon, ici:

Plus précisément, il s'agit de l'action BELL_11, ci-dessous.

 

Il n'y a pas assez d'éboulis dans Belledonne, il faut les protéger et les restaurer quand ils disparaissent!

 

En lisant le plan d'action, je comprends que seules certaines plantes se sont adaptées à ce milieu de rocs mobiles en glissement permanent. Donc un écosystème particulier, avec des plantes rares et donc intéressant à étudier.  Je comprends aussi que le passage des animaux ou des humains créent des sentes, qui tassent l'éboulis, le stabilise et qu'en dessous des espèces différentes peuvent s'implanter au détriment de la flore caractéristique des éboulis mobiles.

 

OK, le passage des bêtes et des humains modifie le milieu. Et alors? Où est le problème?

 

Est-ce que la flore des éboulis stabilisés a moins de valeur que celle des éboulis mobiles? Il y aurait donc des éboulis nobles et des éboulis misérables. Pourquoi faudrait-il encourager le développement des éboulis mobiles nobles au détriment des éboulis stabilisés moins prestigieux? Il me semble que des générations de montagnards se sont efforcé de stabiliser les éboulis pour les sécuriser et les transformer en alpages, ils avaient donc tout faux?

 

Les éboulis mobiles seraient un espace sensible rare et en voie de disparition? Les zones d'éboulis, ce n'est pas franchement ce qui manque dans Belledonne, il y a en a souvent un peu trop au gout du randonneur ou du trailer, et ça ne semble pas un milieu qui va disparaitre. On risque même d'en découvrir un peu plus chaque année avec la fonte des glaciers et des névés permanents. Si on pouvait vendre l'éboulis au prix du pétrole, Belledonne serait riche comme le Qatar.

 

Alors pourquoi un plan d'action pour plus d'éboulis mobiles dans Belledonne?

 

Un plan d'action, c'est d'abord de l'argent: des études à payer, des gestionnaires d'espace naturel, des réunions, des actions à financer, tout cela avec l'argent du contribuable. Il me semble logique que le payeur s'interroge sur le bien fondé des dépenses, et sur la transparence dans le processus de décision.

 

Ensuite, dans une zone de protection, un plan d'action, c'est en général une interdiction. Et effectivement, il est prévu:" un plan de circulation limitant la fréquentation des sentiers" et "un plan de pâturage visant à restaurer et à entretenir les éboulis"

 

Donc, en clair, on demandera aux moutons (moyennant une convention financée par nos impots) de détruire la végétation "parasite" qui stabilise l'éboulis, et on interdira aux randonneurs de traverser le précieux patrimoine de l'éboulis mobile. Ou peut-être investira-t-on (toujours avec nos impôts) dans un chemin en  passerelle sur l'unique sentier balisé afin de ne pas effleurer les précieux éboulis. En dehors du sentier, interdiction de marcher. Même pour les chasseurs?

 

En poisson d'avril, ce serait amusant. Et si c'était un cauchemar?

 


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Sun, 16 Dec 2018 16:07:25 +0100
<![CDATA[Une interdiction! on s'en fout?]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2018/12/03/une-interdiction-on-s-en-fout/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2018/12/03/une-interdiction-on-s-en-fout/

Depuis que le site www.vigilance-belledonne.fr  est en ligne, nous avons reçu beaucoup de messages de soutien et d'encouragement. " Continuez, votre site est nécessaire!"

Un grand merci! Nous continuons!

 

L'arrêté d'interdiction du bivouac à la Pra fait l'objet d'un rejet partagé. Personne pour le défendre!. Non pas que les randonneurs nient la nécessité de protéger les secteurs fragiles de Belledonne.  Mais tout simplement parce qu'ils ne voient pas en quoi l'interdiction permettrait de protéger quoi que ce soit.

 

Alors se battre pour faire modifier l'arrêté municipal? Ou simplement ne pas en tenir compte?  C'est l'avis de plusieurs de nos correspondants. "Si je pose discrètement ma tente de bivouac le soir, sur une pelouse du Roc de l'Hopital (donc en zone interdite) et que je pars le matin en ramenant mes déchets, sans dommage à l'environnement, pourquoi ne pas continuer? qui va m'en empêcher?" 

 

Le randonneur, un anarchiste qui se moque des règlements?

 

Un amoureux de liberté, surement. mais peut-être aussi un citoyen qui sait distinguer une règlementation justifiée d'une  interdiction arbitraire.

 

Prenons un peu de recul. Nous sommes en France, héritiers des sans culottes qui ont foulé aux pieds les règles de l'ancien régime. Depuis toujours, les irréductibles Gaulois ne considèrent pas qu'une interdiction est une obligation absolue, mais plutôt  une simple information, qui doit être considérée dans son ensemble: quelle justification pour la collectivité?  quelle contrainte pour moi?  quel risque si je ne la respecte pas?  Muni de tous ces éléments, le citoyen adulte fait son choix.

 

Choquant? Sans doute. Mais que faire quand une interdiction n'est pas justifiée?  Il suffit malheureusement trop souvent qu'un caillou tombe sur un sentier pour que le maire se couvre par un arrêté d'interdiction. On le comprend, il serait tenu pour responsable en cas de nouvel accident. Mais le sentier est il devenu impraticable? Parfois oui, il y a danger, c'est tout le versant qui s'éboule. Parfois non,  le sentier longe une falaise ou traverse un couloir, donc risque de chutes de pierres:  le montagnard le sait et assume (ou non) le risque, il peut décider de passer, malgré l'arrêté municipal. Nous connaissons tous de tels itinéraires, théoriquement interdit par un vieil arrêté dont nul ne sait s'il est encore en vigueur. Des interdictions floues, de convenance, hypocrites. Faut-il s'étonner qu'elles ne soient pas toujours respectées?

 

Et ces interdictions de passage, dans une propriété privée ou un chemin, qui visent le randonneur mais pas le chasseur? Comment les accepter, quand on tient à l'égalité entre les citoyens?

 

Et si au lieu d'interdire, on se contentait d'informer sur les risques en laissant chacun faire son choix?

 

Panneaux sur le sentier du refuge  Jean Collet, avant la traversée du couloir
Panneaux sur le sentier du refuge Jean Collet, avant la traversée du couloir
Panneau à Saint Même en Chartreuse informant des dangers de l'itinéraire du Pas de la Mort
Panneau à Saint Même en Chartreuse informant des dangers de l'itinéraire du Pas de la Mort

PS: Ce blog n'incite pas le randonneur à ne pas respecter les interdictions! Il cherche seulement à comprendre pourquoi certaines ne sont pas respectées

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Mon, 03 Dec 2018 14:16:44 +0100
<![CDATA[Réunion de bilan d'estive de la Pra. Et les randonneurs?]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2018/11/27/réunion-de-bilan-d-estive-de-la-pra-et-les-randonneurs/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2018/11/27/réunion-de-bilan-d-estive-de-la-pra-et-les-randonneurs/

Comme chaque année, une réunion de bilan d'estive de la Pra s'est tenu le 10 octobre 2018 à la mairie de Revel. L'objectif est de réunir les différents acteurs des activités qui se partagent l'espace de la Pra et de gérer au mieux leur cohabitation.

 

On ne peut que se féliciter de l'existence d'une telle instance de rencontre. Ce pourrait être, par exemple, le lieu où les différentes parties prenantes pourraient débattre des méfaits du bivouac à la Pra et des raisons de son interdiction.

 

Encore faudrait-il que les randonneurs soient invités et que l'assemblée soit représentative des activités sur le site de la Pra.

 

A cette réunion du 10 octobre en mairie de Revel, il y avait 23 personnes invitées:

6 élus de Revel, 1 p de l'Espace Belledonne, 2p de Natura 2000, 4 éleveurs/berger, 3 chasseurs de l'ACCA, 3p pour le refuge (propriétaire et gardiens), 3p représentant les trails (Echappée Belle, UT4M et TRLCB) et 1 p de  FFR-Isère. 

 

Une assistance équilibrée, correspondant aux pratiques sur le site?

 

Il y a beaucoup de randonneurs dans la région, et au moins une association de randonneurs à Revel qui regroupe autant d'actifs que l'ACCA. Mais ils ne sont pas invités.

C'est d'autant plus étonnant que cette année il y avait débat à Revel sur l'arrêté municipal d'interdiction du bivouac à la Pra. Monsieur le Maire a sans doute jugé que ce n'était pas utile d'en débattre.

 

Serez-vous donc surpris de lire dans le compte rendu de réunion que "l’arrêtè municipal portant sur l'interdiction du bivouac a bien été respecté et a permis de réduire le dérangement du troupeau et donc de faciliter le travail du berger" ou que, selon le gardien " cet arrêté a été bien accepté. Les randonneurs ont compris l'enjeu environnemental et ont respecté cet arrêté"

 

Rappelons que selon ses attendus (le seul écrit qui fasse foi juridiquement), cet arrêté n'a pas été pris pour protéger les moutons. Et nous défions quiconque de nous démontrer quel est l'enjeu environnemental de bivouaquer sous le refuge, là ou pâturent les ânes et les moutons.

 

 

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Tue, 27 Nov 2018 17:50:20 +0100
<![CDATA[Quel avenir pour Belledonne?]]> https://www.vigilance-belledonne.fr/2018/11/21/quel-avenir-pour-belledonne/ https://www.vigilance-belledonne.fr/2018/11/21/quel-avenir-pour-belledonne/

Quel avenir pour Belledonne? C'était le sujet d'un forum de l'Espace Belledonne le 14 novembre à la Rochette.

 

L'Espace Belledonne avait bien fait les choses. Une centaine de personnes réunies dans la toute nouvelle salle du centre d'animation de la Rochette, une animation dynamique, des échanges conviviaux.

Une occasion de rencontrer des acteurs de la montagne, de tout le territoire de Belledonne, avec des origines et des motivations différentes. Des maires, des forestiers, des pécheurs, des protecteurs de la nature, des géographes,... et quelques randonneurs. L'espace Belledonne permet à ces personnes de se rencontrer, éventuellement d'agir ensemble et c'est très positif.

Pour en savoir plus: http://espacebelledonne.fr/

 

L'objectif du forum, c'était de présenter des scénarios prospectifs sur l'avenir de Belledonne dans 30 ans, et d'y réfléchir ensemble. Et ensuite de décliner des actions plus immédiates.

 

Les scénarios étaient sympathiques et bien présentés: Belledonne pourrait être un territoire de référence pour l'innovation écologique, pour la société collaborative, pour l'autonomie énergétique, pour des activités douces respectueuses de l'environnement.

Pourquoi pas? Toutes ces pistes sont intéressantes, utiles, nécessaires.

 

Mais comment envisager un futur pour Belledonne sans le lier au futur des métropoles des vallées? Je n'étais pas le seul à me faire cette remarque, plusieurs commentaires dans la salle ont insisté sur les liens de la montagne avec les villes qui l'irriguent.

 

Imaginons un instant Belledonne sans Grenoble et Chambéry. Un massif montagneux, difficile d'accès, sans ressources économiques exceptionnelles, sans les station de ski internationales de Tarentaise,  sans les alpages AOP du Beaufortain. Un massif qui vivrait d'un peu d'élevage, des ses forêts et d'un tourisme familial. Il resterait combien d'habitants dans les villages du balcon de Belledonne, sans les rurbains salariés de la vallée et sans les artisans qu'ils font vivre? Il resterait encore des écoles à Revel ou à Theys? Les maisons ne trouveraient plus d'acquéreurs, les terrains à construire se couvriraient de friches, les paysages se fermeraient. Il suffit d'aller dans les vallées difficiles d'accès coté Lauzière ou Villards, ou même plus près à la Ferrière pour se représenter le paysage d'un Belledonne loin des villes. On peut aussi aller dans le Cantal ou dans la vallée de l'Ubaye à la découverte de hameaux abandonnés, trop éloignés d'une activité économique.

 

Peut-on envisager une créativité d'innovation dans Belledonne sans le vivier des labos de Grenoble et Chambéry? Une agriculture en circuits courts sans des salariés rurbains qui achètent? Une vie dynamique dans les villages de Belledonne sans des transports faciles vers la vallée? Un tourisme doux sans s'adapter aux souhaits des clients de la vallée? Quel avenir pour ces villages dans un monde sans voiture ?  Pourra-t-on travailler en délocalisé sur Internet? Faudra-t-il redescendre les habitants en vallée pour les rapprocher des transports en commun?  Sans les rurbains qui habitent les villages et les urbains qui fréquentent la montagne pour les loisirs, qui resterait-il pour faire vivre Belledonne? Serait-ce suffisant pour éviter que la montagne se recouvre de forêts et de friches?

 

Ce ne sont pas des questions simples. Elles peuvent sembler dérangeantes pour certains habitants de Belledonne, qui aimeraient bien organiser leur mode de vie comme ils l'entendent. Qui peut accepter d'entendre que sa qualité de vie dépend en grande partie des choix de ceux d'en bas?

 

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Wed, 21 Nov 2018 11:29:45 +0100